Le Plan d’épargne retraite qui est la nouvelle version des PERP, Madelin, Article 83, PERCO permettent désormais la sortie intégrale en capital au moment du rachat du contrat. Vous pouvez alors opter soit pour la sortie totale, soit pour la sortie partielle, selon vos propres objectifs. Attention toutefois à certains pièges, ce que nous allons aborder dans cet article.
Le montant du capital et l’imposition
Le montant du capital est fonction de la qualité de vos versements pendant la phase d’alimentation du PER. Le rendement du contrat entre également en compte. Dans le cas où le capital est élevé au moment de la sortie à terme, celui-ci pourrait être fortement imposé. En effet, le déblocage en capital est imposé et le taux applicable est le taux marginal d’imposition (TMI) selon le barème par tranche de revenu de l’IR.
Opter pour une sortie fractionnée ?
Dans ce cas, il peut être plus avantageux d’opter pour une sortie fractionnée afin de cibler un taux plus bas. Il vaut mieux alors réaliser une simulation préalable afin de décider du montant à débloquer d’une part, et de planifier le prochain déblocage.
La sortie en capital exonérée d’impôt
Le PER propose à l’épargnant, pendant la phase de constitution du capital, de choisir entre la déduction ou non de ses primes de versement. S’il opte pour la déduction, la sortie en capital est imposée, comme nous l’avons vu plus haut. Dans le cas inverse, c’est-à-dire si l’épargnant choisit de ne pas déduire ses versements de son IR, le déblocage à terme sera exonéré d’impôt.
L’exonération aux prélèvements sociaux
Quelle que soit l’option choisie, l’épargnant bénéficie d’une exonération de prélèvements sociaux sur le capital proprement dit. Cependant, les plus-values continuent à faire l’objet de la taxation à cet impôt qui est de 17.2%, de même qu’au prélèvement forfaitaire de 12.8%.
Opter pour la sortie partielle en capital et le reste en rente
Afin d’alléger l’imposition à la sortie, et toujours en fonction de vos objectifs, il est tout à fait possible d’opter pour une sortie partielle en capital, selon le montant que vous définirez après simulation. Le reste sera converti en rentes viagères, ce qui vous permettra de jouir d’un complément de revenu en addition à la pension de base versée par les caisses publiques.
Quand choisir pour la sortie en capital ?
Si vous estimez que le montant capitalisé est trop faible pour générer des rentes viagères plus ou moins confortables, vous pouvez alors opter pour la sortie en capital et réinvestir ce dernier dans des produits de placement qui rapportent et qui sont sans risque, afin de compléter votre retraite. La prise de risque doit en effet être diminuée dès lors que vous partez à la retraite. Vous pouvez, dans ce cas, demander à vous faire guider par un conseiller en gestion de patrimoine (CGP), qui pourra également vous aider à réaménager votre patrimoine.
Sortie en capital ou en rentes ?
En fonction de votre espérance de vie et de vos projets futurs, de même que de votre composition familiale – par rapport à la transmission – vous choisirez si la meilleure option serait la sortie en capital ou plutôt la sortie intégrale en rentes viagères. Ce choix se décide à l’avance, d’autant plus que partir à la retraite nécessite une préparation bien planifiée. C’est aussi le rôle du CGP de vous guider par rapport à la décision à prendre, en fonction de ces différents paramètres.
À noter que le PER est le meilleur produit à souscrire, puisqu’il reprend les avantages de tous les produits d’épargne, réunis en un seul. Cela non seulement en termes de modalité de sortie, mais aussi de fiscalité, en plus de sa portabilité.